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mars 1093. 353
amassé; mais il fust salué de peu, comme aussi quand il passa par la rue Saint-Antoine personne ne mist la main au bonnet : ce qui fust remarqué.
Ce jour, revinst à Paris le capitaine Marchant, qu'on disoit avoir esté emmené du duc de Maienne comme politique, pour n'y revenir plus. Ung seize nommé Le Normant, qui en avoit aussi esté tiré pour estre de4 principaux complices de la mort du president Brisson, y rentra ce jour : si bien que les politiques et les Seize reurent chacun le leur.
Ge jour mesme, furent pris par ceux du Roi dans le clos des Jacobins, prés la porte, le fils d'un quincailer de devant le Palais, riche marchant, avec un mercier dudit Palais, nommé Gaschon, pauvre compagnon chargé d'une femme grosse et quatre petits enfans. Ils estoient cinq de compagnie, dou t trois se sauvèrent : et ces deux, pour leur en avoir esté fermée la porte des Chartreus, qui ne les voulurent retirer dedans, les voians poursuivis, furent pris et emmenés prisonniers par ceux de la garnison de Chevreuse, qui estoit une de celles qui plus tourmentoit et attaquoit de prés les Parisiens.
Le jeudi onzième de ce mois, le prevost des marchans de Paris alla trouver le duc de Feria, auquel il fist plainte de l'insolence de ses gens, qui ravageoient tout à l'entour de Paris, mesmes à Chaliot et Auteuil, où ils commençoient d'abattre les maisons; disant audit duc que s'il n'i donnoit promtement ordre, _et ne les * reprimoit, qu'il ne pouvoit contenir le peuple qu'il ne les allast saccager et mettre en pieces. Auquel ledit duc respondit fort honnestement qu'ils n'estoient avoués de lui pour ce faire. Cependant qu'il Ie remercioit de l'avis 46. 23
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